Projet de recherche CIFRE – 2020 – La place du jeu libre et sensoriel dans la nature comme enjeu de santé et d’éducation à l’environnement du jeune enfant : Un regard comparatif des politiques publiques de la petite enfance en France et au Québec

Doctorante : Gillian Cante
Direction de thèse : Gilles Vieille-Marchiset, professeur à l’Université de Strasbourg, Directeur du laboratoire Sports et sciences sociales E3S
Co-Direction : Emmanuel Triby, Professeur à l’Université de Strasbourg, Laboratoire Interuniversitaire de Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC, EA 2310)

CONTEXTE
En 2005, le livre de Richard Louv « Last Child in the Woods » a soulevé, entre autres, la question d’une relation intrinsèque et nécessaire pour l’enfant de passer du temps dans la nature. Son livre lance une première alerte sur la situation inquiétante de la santé des enfants, que Louv corrèle avec le fait que les enfants passent de moins en moins de temps à jouer, à explorer et à être dans la nature sous toutes ses formes. C’est à partir de ce moment que nous pouvons constater le début d’un grand nombre de projets de recherche scientifique centrés sur la relation de cause et à effet entre le temps passé dans la nature et l’état de santé physique, cognitif et émotionnel de l’enfant. Le terme « syndrome de manque de nature » (Nature Deficit Disorder) devient un concept adopté par de nombreuses initiatives qui apparaissent essentiellement dans les pays anglosaxons et nordiques.

En France, le constat que les enfants manquent de contacts avec la nature ne fait pas écho dans les politiques publiques. Ce sont les objectifs de développement durable qui prennent une place centrale dans les discours et dans les programmes. Depuis 15 ans, en France, on voit les entreprises, les ministères, les administrations, et les acteurs de la société civile se fixer des objectifs allant de la réduction d’énergie, d’eau et de déchet, à la protection de la biodiversité. Les enjeux du développement durable deviennent un sujet inscrit dans les programmes scolaires et se décline par un apprentissage sous forme de leçons et la mise en place de projets ; ceux-ci ayant souvent comme objectif de mieux connaître la nature par sa biodiversité afin de pouvoir et vouloir la préserver. Cependant, même si l’éducation formelle en France adopte les notions du développement durable, le monde préscolaire de la petite enfance reste bien à l’écart du sujet.

Les décrets qui encadrent tout accueil de jeunes enfants ciblent d’abord l’hygiène et l’encadrement des professionnels. Le contact avec la nature, le jeu libre en extérieur, le développement durable ne rentrent pas dans les discours, les décrets, les règlementations, ni les programmes de formation des professionnels. La nature dans sa globalité présente des risques ingérables, et donc est avant tout perçue comme potentiellement dangereuse. De la
même manière, la notion du développement durable, souvent associée à l’apprentissage scolaire, pourrait être considérée comme trop nébuleuse pour être mise en oeuvre avec le jeune enfant.

Aujourd’hui, ce sont les médecins de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) qui ont toute latitude pour définir l’intérêt des projets de la petite enfance qui évoquent la nature et le jeu libre. Parfois, même, ils déconseillent fortement – ou carrément interdisent – les activités mettant les jeunes enfants en contact direct avec la nature. De cette manière, en France, les professionnels dépendent subjectivement des représentations, de la formation et du positionnement d’individus ayant une fonction au sein de la PMI.

La situation est différente dans d’autres pays qui auraient a priori une approche plus compréhensive du lien entre les besoins de l’enfant et les bienfaits du temps passé dans la nature. Et ils l’auraient inscrit dès la petite enfance dans les guides nationaux, les recommandations et les formations des professionnels, les objectifs du développement durable. Un regard plus approfondi sur l’ethnologie des politiques publiques et des initiatives
de la société civile entre la France et le Québec pourrait servir à comparer nos différences de priorités en termes de santé et d’éducation du jeune enfant. Deux tendances actuelles rendent cette recherche particulièrement intéressante à réaliser. D’un côté, depuis deux ans, la France porte une attention toute particulière à la période de la vie de la petite enfance : politique de la lutte contre la pauvreté (octobre 2018), recommandations du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) (avril 2019), la loi Blanquer juin 2019, politiques des 1000 premiers jours (septembre 2019), réforme de certifications des professionnels pour 2020, réforme de la Protection maternelle infantile 2020.

De l’autre côté, on voit une augmentation de la privatisation des structures d’accueil créant ainsi une diversification dans les offres d’accueil d’enfants (rapports DREES 2017, ONAPE 2018, HCFEA 2019). Cette ouverture vers la privatisation marque une intention des politiques publiques de se rapprocher des besoins des territoires. Il serait intéressant de savoir si elle marque également une différenciation dans la qualité de l’offre de service proposée. Ainsi il convient de regarder de près si, et éventuellement comment, les structures privées s’emparent davantage du sujet de la place de la nature par rapport aux besoins de l’enfant, notamment sur le développement de son éveil sensoriel et sa motricité. Les résultats pourraient ainsi contribuer à mieux comprendre l’articulation des politiques publiques entre les priorités d’égalité dans la petite enfance et la mise en oeuvre de l’offre de services.


OBJECTIFS
Les travaux de recherche et les interventions de la doctorante s’inscriront dans les travaux de recherche de l’unité de recherche « Sport et sciences sociales » et aboutiront à la rédaction d’une thèse en sciences sociales des sports autour de l’importance de l’activité du jeu libre et sensoriel dans la nature dès le plus jeune âge, son lien avec les objectifs du développement durable et la mise en place des politiques publiques de la petite enfance. Une co-direction avec le laboratoire des sciences de l’éducation (LISEC) permettra de suivre plus particulièrement la question de la formation des professionnels. Ils seront orientés sur ces trois objectifs convergents.


1 – AMÉ L IORER LA CONNAI S SANCE E T LA COMPR ÉHENS ION DES POL IT IQUES PUBL IQUES EN MAT I ÈRE DE PET ITE ENFANCE , LA PLACE
DONNE E AU J EU DANS LA NATURE E T L ES OBJ ECT I F S DU DÉVELOP PEMENT DURABLE

Cela exige de mener une recherche approfondie sur l’existant au moyen d’un benchmarking qui consistera à

• identifier les spécificités des acteurs de la politique publique de la petite enfance : les organisations (services de l’État, collectivités, associations, fédérations…) les compétences (agrément, cadrage, financement…), et les cadres juridiques (lois, décrets, guide ministériels, …).
• analyser le lexique des textes qui encadrent le domaine de la petite enfance. Est-ce qu’ils parlent de l’éducation à l’environnement ? L’importance de la reconnaissance de la biodiversité ? Les objectifs du développement durable ? Le rôle de la nature ?
• analyser les contenus des programmes de formation des professionnels de la petite enfance.
• comparer les pratiques en lien avec la nature en France avec celles du Québec, premièrement dans les politiques publiques petite enfance, deuxièmement dans les offres de services publics et privés d’établissements d’accueil de jeunes enfants
(EAJE), et troisièmement, dans le domaine de la formation professionnelle (exemple : éducateur de jeunes enfants, éducateur spécialisé, puéricultrice et CAP petite enfance…)

La question de la culture politique doit être abordée pour comprendre les influences de la place de la nature : au Québec, est-ce qu’il y a une influence plus anglosaxonne ? Et celle-ci est-elle plus pro – nature ? Est-ce que les politiques confirment la nécessité des expériences sensorielles, particulièrement par le jeu, et les bienfaits de la nature sur la santé de l’enfant ? Éventuellement, quel rôle jouent les acteurs de la société civile (parents, associations, professionnels pour influencer les pratiques ?


RE SULTAT S AT TENDUS
Le résultat principal attendu sera la production de nouvelles connaissances sur le paysage actuel de la petite enfance en France, ainsi que sur les orientations que prennent les politiques concernant les besoins de l’enfant. Est-ce qu’il y a une évolution dans celles -ci pour intégrer les notions du contact direct et régulier avec la nature pour la santé de l’enfant ? Est-ce que le jeu libre et sensoriel dans la nature est identifié comme l’un des facteurs clé dans notre changement de comportement, dans ce qu’on appelle aujourd’hui la transition écologique, et est- ce qu’il existe des méthodes d’évaluation ? Est-ce qu’en France, on tient l’enfant de plus en plus éloigné de la nature ? J’émets l’hypothèse qu’en France les politiques de la petite enfance manquent d’une véritable coordination car elles sont gérées par plusieurs administrations. De ce fait, les décrets et les lois qui encadrent le secteur restent limités aux obligations sanitaires et sécuritaires et, de ce fait, éloignent les notions des bienfaits de la nature. Dans ce contexte, des politiques complexes telles que la mise en oeuvre du développement durable sont écartés des priorités, et la corrélation entre le lien de la nature et l’enfant et la sensibilisation aux enjeux du développement durable, reste une affaire de culture des familles.


2 – AMÉL IORER LA CONNAI S SANCE DU JEU L IBRE E T S ENSORIE L EN L IEN AVEC LA QUAL ITE DU CONTACT DIRECT E T REGUL I ER AVEC LA NATURE
(NATURE E XPOSURE ) SUR LA SANT É ET L E BI EN- ÊT R E D E L ’ E N F A N T D E 0 A 6 ANS

Aujourd’hui, la plupart des recherches concernant le rôle et l’impact de la nature sur notre bien-être et notre santé porte sur les enfants à partir du primaire (Kuo et Jordan, 2019 ; Ewert, 2012 ; Bensten, 2019 ; Gebhard 2009). Il y en a encore peu de travaux sur les cohortes d’enfants de 0 à 6 ans. Cependant les projets de recherche émergent, essentiellement conduits dans les pays anglophones et nordiques, et cette thématique semblent être peu connues en France.


Ce projet réalisera une revue de littérature sur les études récentes. À partir du concept d’affordance de Gibson (1986) et la théorie sur l’importance du jeu dans le développement de l’enfant de Winnicot (1971), la question sera abordée de savoir comment le contact direct et régulier avec et dans la nature peut favoriser la santé et potentiellement le bien-être de l’enfant. Les travaux fondateurs de Huizinga (1938), et s’appuyant sur les quatre catégories fondamentales de Roger Caillois (1958 : 45-92) serviront pour intégrer la notion de jeu en relation avec la culture et la société. Plusieurs type de jeux seront à explorer : le jeu libre, activité bénévole et sans but ayant une motivation intrinsèque (Lillemyr, 2009 ; Yogman et al., 2018), le jeu sensoriel et moteur, qui provoque le plaisir d’éprouver des sensations et qui développe l’agilité du mouvement (Claparede, 1941), et le jeu à risques, qui implique des formes plus passionnantes et excitantes et qui comporte des incertitudes voire le risque de se blesser physiquement (Kleppe, 2018 ; Sandseter, 2012). Dans un deuxième temps, un regard plus fin sera porté sur la manière dont les chercheurs qualifient la nature ; la théorie de « loose
parts » (Nicholson, 1971), le monde que les humains n’ont pas construit (Chawla, 2016, p.6), les espaces verts (Faber Taylor and Kuo, 2011), ’environnement naturel, la nature sauvage,(Ewert, 2012, p. 79).


RÉ SULTAT S AT T ENDUS
La production de nouvelles connaissances sur l’état de l’art en matière de recherche portant spécifiquement sur les enfants 0 à 6 ans. Ce projet de recherche visera à apporter un regard critique à travers une méta-analyse sur ce que nous savons sur les bienfaits de la nature et la petite enfance, et ce que nous ne savons pas.

Si les recherches démontrent d’une manière concluante que la nature est bénéfique – voire essentielle – pour le développement de l’éveil sensoriel et la motricité du jeune enfant (0 à 6 ans), est-ce que l’absence de cette préoccupation dans les politiques publiques favoriserait les inégalités ? Quel impact cela pourrait avoir sur les objectifs de la lutte contre la pauvreté et du développement durable ?


3 – FAIRE PROGRE S SER LES MÉTHODES DE RECHERCHE SUR LE DÉVELOP PEMENT DURABL E E T LA PE T I TE ENFANCE EN INT ÉGRANT LE CRI T ÈRE DE J EU L IBRE ET LA QUAL IT É DU CONTACT DIRECT ET REGUL IER AVEC LA NATURE AU TRAVERS DE L ’ I N S T R U M E N T E R S – SDEC

Dans son article « Growing Up Green » Louise Chawla (2016) explore la manière dont les expériences dans la nature influencent ou sont susceptibles d’influencer le comportement pro-environnemental des enfants. Selon ses recherches, et en se fondant sur le modèle de valeur attendue de Eccles et Wigfield (2002), la théorie de morale empathique de Hoffman (2002) et la synthèse de recherche de Bandura (1997) sur l’efficacité perçue, Chawla présente les arguments convaincants que les expériences plaisantes (p. 11) vécues par le jeune enfant dans la nature contribueraient à sa prédisposition de se préoccuper de l’environnement plus tard. Kuo et al. (2019) postulent que c’est une accumulation des expériences agréables dans
la nature (Chawla, 2016) – et non pas une conservation des connaissances – qui favorise l’envie de protéger l’environnement (Otto et Pensini, 2007).
Aujourd’hui, il existe un instrument développé par l’Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire (OMEP) de l’UNESCO qui permet de mesurer et d’analyser la mise en oeuvre des actions du développement durable dans la petite enfance pour les enfants de 2 ans et demi à 7 ans : Environnemental Rating Scale for Sustainable Development in Early Childhood (ERSSDEC, 2016). Cet instrument vise à évaluer trois thèmes du développement durable, soit les aspects sociaux et culturels, les aspects économiques, et les aspects environnementaux, et a été testé dans plusieurs pays allant du Portugal (Folque, 2016) au Royaume-Uni (Siraj-Blatchford et al., 2016). Cependant, l’instrument n’existe pas encore en version française.

L’un des objectifs de cette recherche sera de contribuer à améliorer la méthode d’évaluation du ERS-SDEC afin d’inclure notamment dans cette troisième rubrique « environnemental » les postulats de Chawla, Kuo et al: par exemple, le temps passé dans la nature, la durée et fréquence, la qualité d’activité, la formation de l’adulte qui l’accompagne, la perception des freins. Dans son article « The victims of unsustainability : a challenge to sustainable development goals », Kopnina (2016) note que l’objectif d’égalité sociale et économique est certes honorable, en revanche inefficace au vu de nos priorités économiques. Elle postule que nous avons besoin de réorienter profondément notre attitude et notre intérêt pour l’environnement (p. 4) afin de poursuivre les objectifs de développement durable. Il serait alors aussi intéressant d’analyser l’efficacité de l’outil ERS-SDEC au regard de ses recherches.

À cet effet, la méthode du ERS-SDEC servirait de base à un questionnaire à développer et à tester dans des groupes pilotes d’établissements d’accueil de jeunes enfants, ainsi que dans les organismes de formation en France et au Québec ayant des critères comparables. Le premier objectif serait d’analyser les résultats de ce questionnaire par rapport aux politiques publiques existant dans la petite enfance, et par rapport aux offres de services
d’accueil, publiques ou privées ; et ainsi à contribuer à comprendre si la présence des politiques favorise les projets dans les deux sphères. Un deuxième objectif serait d’identifier et qualifier les pratiques, par exemple le temps donné et la qualité de l’action en lien avec la nature. Est-ce que les actions sont structurées, ou est ce qu’elles inspirent le jeu libre ? Est-ce que les enfants peuvent avoir un libre mouvement sur les surfaces irrégulières présentes d’une manière spontanée dans la nature (sol, racine, caillou, pentes, eau…) ? Quel motif est donné pour un choix ou l’autre. Basé sur les recherches de Chawla, (2016), Kuo et al. (2019), Kopina (2016), ceci pourrait contribuer à la compréhension de notre interdépendance avec l’environnement et notre envie de s’en occuper.

Un troisième objectif serait de comparer les formations dans la petite enfance pour comprendre l’état de connaissances, les expériences et les projets des futures professionnelles. Est-ce que les étudiants ont une formation explicite sur le jeu et l’expérience sensorielle dans la nature ? Est-ce qu’il y a un lien lisible entre ce rapport avec la nature et le développement durable ? Peut-on corréler la qualité de formation et l’existence des projets ?

RÉSULTATS ATTENDUS
En France, non seulement le rapport entre la petite enfance et la nature semblerait peu connu, mais également les Objectifs 2030 sur le développement durable sembleraient loin des priorités politiques dans ce domaine. Le questionnaire piloté par ce projet pourrait contribuer
à une meilleure connaissance de l’état des pratiques, et pourrait ainsi prendre part à l’évolution de la réflexion concernant les besoins de l’enfant en termes de santé et d’éducation et, au final, participer aux actions en lien avec la transition écologique.

Ces recherches ouvriront notamment sur les questions suivantes :
• Si les expériences de contact avec la nature en tant qu’enfant contribuent à former les comportements d’adulte et à impacter d’une manière importante nos intérêts et nos désirs de respecter l’environnement, est-ce que cela pourrait également participer aux envies de contribuer aux objectifs du développement durable ?
• Est-ce que les politiques publiques de la petite enfance promouvant l’importance d’expériences de la nature sont nécessaires pour l’objectif du développement durable, ODD 2030 ?
• Quels pourraient être les risques liés à une absence de politiques explicites et actives ?


ORGANISATION DES TRAVAUX DE RECHERCHE

  1. DÉF I N I T I O N D E L ’ A R T I C U L A T I O N D E S M I S S I O N S E N E N T R E P R I S E
    ET DES TRAVAUX DE RECHERCHE
    La doctorante aura pour mission de conseiller et d’accompagner les formateurs en proposant
    des recherches et des analyses de textes en vue d’une évolution de leurs connaissances du
    terrain politique de la petite enfance, le rapport des enfants avec la nature et les objectifs du
    développement durable. L’objectif de ce premier temps sera de contribuer ainsi à innover et
    faire évoluer les pratiques. À ce titre, elle devra :
    • Participer à la vie de l’entreprise et son service de recherche par les réunions d’état
    d’avancement ;
    • Organiser les réunions de pilotage entre les acteurs ;
    • Fournir une expertise des politiques de la petite enfance et les recherches sur le
    développement durable, et apporter des conseils sur la pérennisation et l’exploitation des
    données auprès de l’équipe de formation ;
    Projet CIFRE – G Cante Mai 2020 7/14
    • Mettre en place les synthèses d’analyses des textes pour les formateurs et l’équipe de
    recherche à la Faculté des sciences du sport ;
    • Organiser des actions de communication, de formation et des journées d’étude pour
    favoriser le travail réflexif de l’ensemble des acteurs ;
    • Aider au montage de projets d’études des étudiants tels que la monographie de terrain ;
    • Assurer une veille juridique et politique dans la prolongation du benchmarking cité en
    objectif 1 et une veille scientifique en lien avec les résultats de la méta-analyse citée en
    objectif 2.
  2. TEMPORALITÉ D E L ’ÉLABORATION DE LA THÈSE
    PREMIÈRE ANNÉE
    • Revue des textes de lois concernant la petite enfance en France au Québec ;
    • Prise de connaissance des différentes instances qui influencent les politiques publiques
    (think tank, associations, groupes d’intérêt, commissions…) ; Entretiens auprès des
    responsables et haut-fonctionnaires des instances décisionnelles (services d’État,
    collectivités, PMI, Caisse d’allocations familiales, … et leurs équivalents) ;
    • Réaliser un benchmarking entre la France et le Québec ;
    • Valider la méthode d’élaboration du questionnaire dans l’objectif 3 ;
    • Rédaction du questionnaire, écriture et problématisation de la revue de littérature et du
    cadre théorique dans le champ des sciences sociales du sport ;
    • Identifier les établissements du projet pilote pour participer au questionnaire.
    DEUXI ÈME ANNÉE
    • Recherche et analyse de la littérature en fonction de l’objectif 2 ;
    • Analyse de données par rapport aux méthodes de méta-analyse ;
    • Mise en oeuvre du questionnaire in situ et son réajustement en fonction des résultats et
    des attentes ;
    • Traitement, présentation des données et formalisation des méthodes de recueil des
    données ;
    • Analyse et catégorisation des données recueillies ;
    • Rédaction de la méthodologie de recherche ;
    • Participation – en tant que communicante – à des colloques internationaux dans le
    domaine de recherche sur l’enfance et la nature et le développement durable dans la
    petite enfance ;
    • Poursuite de l’enquête documentaire et veille scientifique sur les évolutions récentes
    • Entretenir et développer une culture de la recherche et de l’expérimentation auprès de
    l’équipe des formateurs et intervenants au sein de l’entreprise de formation l’EDIAC
    formations.
    Projet CIFRE – G Cante Mai 2020 8/14
    TROI S IÈME ANNÉE
    • Poursuite des recherches afin de vérifier leur robustesse et en vue de leur transformation
    en dispositifs fonctionnels ;
    • Restitution des premiers résultats aux établissements du projet pilote
    • Analyse des résultats et discussion à partir des données théoriques et de la revue de la
    littérature ;
    • Finalisation de la rédaction de la thèse ;
    • Relecture, et soutenance ;
    • Publication d’un article dans une revue scientifique classée.